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malgré l'accumulation de précautions, de préciser la ou les causes d'échecs.
Il semble que la réussite dépende de différents facteurs : l'époque, la température, les conditions atmosphériques peut-être même les taches solaires, les phases de la lune, etc...
Je me suis procuré de l'Eau de Mer, recueillie au large. Après filtrage sur bougies Pasteur Chamberland, je l'ai placée dans des ampoules-ballon à demi-pleines, l'atmosphère de la partie restante étant composée d'un mélange d'acide carbonique et de méthane. Un fil de chrome-nickel y fut introduit en vue du traitement ultérieur, avant de sceller à la flamme les ampoules pour les rendre étanches.
Ces ampoules furent stérilisées à l'autoclave, puis exposées à la lumière naturelle, nuit et jour, et reliées, grâce au fil métallique, à l'un de mes appareils capteurs d'ondes.
Au cours des soixante premières heures, aucun phénomène ne se produisit.
Ensuite, après 70, 75, 80 heures de traite. ment, ou davantage, on vit apparaître à l'intérieur de l'ampoule des petits filaments, des points noirs, parfois un petit nuage gélatineux.
Vidés avec les précautions habituelles d'asepsie, examinés au microscope ou cultivés,
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les filaments se révélèrent être des chaînes de levure, les points, des spores de champignons, et la masse gélatineuse, de la matière organique.
Une autre expérience avait eu lieu presque au début des . recherches. Elle s'apparente étroitement à la précédente.
A l'époque où je recherchais, pour mes travaux, une eau chimiquement pure, j'ai fabriqué plusieurs litres d'eau synthétique, en condensant dans un serpentin refroidi les gaz de combustion d'une flamme d'hydrogène.
Ayant mis dans un cristallisoir environ un litre de cette eau, j'y déposai un têtard de grenouille, tout frétillant.
L'animal s'immobilisa presque instantanément, membres tendus : il était mort. Je fis barboter de l'air dans cette eau pour l'aérer, puis j'y mis un second têtard. Le résultat fut le même. J'enfermai alors cette eau synthétique aérée dans un ballon de verre, le scellai au chalumeau, puis déposai le ballon sur mon balcon. C'était l'été.
Un mois après, je repris le ballon, brisai la pointe et le vidai dans un cristallisoir.
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